Lettre ouverte à Ségolène Royal

Publié le par Surcouf

    En réponse à sa conclusion sur le thème : «  Comment concevoir le travail entre souplesse et sécurité «  paru sur son blog :http://www.desirsdavenir.org/index.php?da=7
 
   Madame,
Oui, le salarié doit être sécurisé.
Oui, les entreprises ont la nécessité d'aller de l'avant.
Oui, le CPE était une mesure inadaptée car offerte à toutes les entreprises, quelque soit leur taille et pour tous les nouveaux salariés quelque soit leur niveau.
   En revanche, le CNE réservé aux entreprises de -de 20 salariés et aux + de 26 ans mérite d'être conservé car il correspond à une attente des entreprises petites et moyennes dont l'adaptation au marché est beaucoup plus difficile, c'est le carnet de commandes qui leur dicte la conduite à tenir ( embauche, licenciement ) et là intervient la notion de souplesse, de flexibilité, ce que vous nommez l'agilité ( l'agilité étant une souplesse dans les mouvements, définition du Larousse ).
   Pour vous, l'agilité des entreprises doit être accompagnée par des allégements de cotisations sociales et à l'inverse par des pénalisations financières des entreprises qui ont un recours indu au CDD, à l'intérim.
Non Madame, l'allégement des cotisations sociales pour les entreprises agiles déjà trop fortement utilisé ne ferait qu'amplifier les déficits de la sécurité sociale et de l'assédic ; quant à pénaliser financièrement les autres entreprises, ce sera la porte ouverte à plus de travail au noir...et qui décidera du caractère indu d'un recours au CDD ou à l'intérim ?
   Il faut effectivement sécuriser le parcours des salariés soumis à une forme de précarité indispensable et votre proposition de « contrat relais, assurant une rémunération, un bilan de compétences, une formation et une aide active à la recherche de son futur emploi «  est intéressante, mais pas très novatrice et floue quant au niveau de la rémunération et au financement, tout cela relève de voeux pieux.
   La situation du monde du travail, donc de l'emploi et du chômage demande de repenser, non plus d'aménager et il convient d'être inventif.
    Une piste : Affirmer le rôle moteur des entreprises et de leurs salariés, ce sont eux qui génèrent la valeur ajoutée, source de tous les financements et de la croissance dont tous les citoyens dépendent. Ce sont donc ces derniers qui doivent participer au financement de cette « agilité « .
    A l'instar de la CSG de Michel Rocard, il faut donc que tous les revenus de toutes les catégories participent au financement de cette nouvelle forme de solidarité nationale en faveur de l'emploi et de l'économie.
    Cette solution ne devrait pas alourdir la pression fiscale globale car des économies importantes peuvent être réalisées dans de nombreux postes du budget ( Affaires étrangéres, Defense notamment les missions extérieures, Train de vie global de l'Etat...).
Magnolia

Publié dans obsindep

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