Inde, journal de voyage : Autour du Taj Mahal

Publié le par M.Pan

Journal de voyage  (suite) septembre 2005
Nous entrons dans Agra… et comme prévu, c’est cracra ! Presque autant qu’à Jaipur mais sans les murailles en dentelle rose… Même rickshaws faméliques transportant des familles propspères qui parfois montent à 5 dans l’engin, même circulation, même vacarme de klaxons, mêmes trottoirs défoncés et dégoûtants.
Le Lauries-hôtel a du connaître les fastes, c’est un très long bâtiment à colonnes, sans étage, assez décrépi. Les couloirs immenses sont blêmes, sans décoration, éclairés au néon et vides. Dans le salon terni par les années il y a la photo de la reine Elizabeth avec son Philippe. Ils sont tous jeunes. Un petit texte nous informe qu’il ont dormi au Lauries-hôtel… ça doit faire dans les cinquante ans. Depuis, manifestement, rien n’a été refait.
 Le personnel est amorphe, indifférent et d’une lenteur étonnante. Pourtant ils ne sont pas surchargés de travail. La lecture du registre d’entrée nous apprend que le Lauries n’a pas vu un client depuis le quinze août.
Les chambres sont grandes, vieillottes, les clim font un boucan du diable… quand elle marchent. Les salles de bains sont déglinguées avec toujours au fond des appareils sanitaires, ce résidu rougeâtre ou noirâtre dont on se demande si c’est sale ou seulement entartré, et qui donnerait envie, s’il ne faisait si chaud, de se coucher sans se laver. Aglaé, d'ailleurs a refusé d' entrer dans la baignoire.
Toutefois les chambres sont au rez-de-chaussée, elles donnent sur un grand espace herbeux. La terrasse sous les colonnes permet de sortir une table et des chaises. Finalement c’est assez agréable. Un gars passe pour offrir ses services de « Laundry ». Nous donnons pas mal de linge. Nico a amadoué le type de la réception, il nous a à la bonne, il nous conseille un restau : le « Only ». Griss nous y emmène à travers la ville plongée dans une nuit inquiétante.
Le « Only » est un établissement select qui reçoit les autocars de touristes. Nous dînons dehors à côté d’un groupe de français assis tous en rond pour le « briefing » d’arrivée, nous les écoutons, on croirait des gosses en colo ! ça nous fait rire. On nous installe des bougies (les coupures d’électricité sont fréquentes), et des trucs anti-moustiques. Le personnel est nombreux, très agréable, la cuisine délicieuse, la température idéale.
 Le lendemain, petit déj. sur la terrasse devant les chambres. Des chiens passent, des singes jouent au fond du parc. Il y a beaucoup d’oiseaux et ces tous petits écureuils très vifs et très joueurs. Départ pour le Taj-Mahal.
La voiture ne peut pas aller jusqu’à l’entrée, on s’arrête sur un grand parking. Là une horde de vendeurs et de mendiants fond sur nous, il y en a partout, on ne sait comment leur échapper. En catastrophe, nous nous entassons dans un tchouk-tchouk, les types se penchent par les fenêtres, passent leurs moignons dans l’habitacle, agitent des objets sous notre nez, roulent des yeux de fous comme si leur vie dépendait de nous en cet instant. C’est horrible.
Le chauffeur du tchouk-tchouk veut nous refiler un guide de sa connaissance (pour toucher sa part), on refuse prétextant qu’on veut un guide en français. En arrivant, même chose, on réitère : pas de français : pas de guide. Un vieux type ventru se fait fort de nous trouver un guide en français. Nous prenons nos billets, le gus se ramène avec un petit jeune qui baragouine un peu notre langue. Le petit est sympa, on se met d’accord sur le prix et on dit OK.
C’est un étudiant qui se fait un peu de fric. Il connaît bien son truc mais il parle très mal français et a souvent recours à l’anglais. Pour Aglaé et M’man, c’est pas l’idéal.
Dans l’enceinte du Taj, accompagné parle jeune indien, c’est plus calme, nous avons tout le loisir d’admirer l’édifice le plus célèbre de l’Inde.
A suivre

Publié dans obsindep

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